
De Saskatoon à la France en passant par le Brier Montana’s 2024 pour ce bénévole
Comment un individu né à Saskatoon, ayant grandi et vivant toujours en France, se retrouve-t-il à faire du bénévolat dans le cadre du Brier Montana’s 2024, présenté par AGI, à Regina?
La question se pose et la réponse est simple. Il fête son 50e anniversaire et s’amuse comme un fou. Mathieu Chauveau est devenu accro au curling il y a une dizaine d’années et lorsqu’il a vu que le Brier se déroulait à Regina « l’année de mon 50e anniversaire, j’ai décidé de venir ici pour me faire un cadeau. »
Plutôt que de venir en tant que partisan, Chauveau s’est dit que le bénévolat serait un excellent moyen de rencontrer des gens et « d’avoir un accès privilégié aux coulisses de l’événement. »
Quelques jours seulement après le début du Brier Montana’s, il s’amuse ferme.
« Quand je suis arrivé, je ne savais pas exactement comment les choses allaient se passer, mais tout le monde est très gentil », a déclaré Chauveau, qui vit maintenant en Provence, à une heure de Marseille. « On a la chance de parler aux autres bénévoles, ils connaissent tous 15 autres personnes dans l’édifice, ce qui permet de se rapprocher rapidement des gens. »
Les parents de Chauveau sont Français, mais il est né à Saskatoon alors que son père, mineur d’uranium, y était affecté. Le paternel a été rapatrié en France par son entreprise lorsque Chauveau avait trois ans.
« J’ai vécu en France presque toute ma vie. J’ai commencé à jouer au curling il y a une dizaine d’années, presque pour rire. Je vivais près de Paris; nous avions regardé le curling pendant les Jeux olympiques avec des amis et, à la blague, l’un d’eux m’a dit : « Matt, ce serait génial si tu nous emmenais jouer au curling un jour. » Je ne savais même pas si l’on pouvait jouer au curling à Paris. Je savais qu’il y avait des clubs dans les Alpes. J’ai fait une recherche en ligne, il y avait un club, on était déjà à la mi-mai, ils m’ont dit que le mercredi suivant était la dernière séance de l’année.
« Je suis devenu accro instantanément ou presque. »
Passionné de cyclisme, d’aviron et de soccer avant de se déchirer le ligament croisé antérieur, sa passion pour le curling s’est accrue depuis son arrivée à Regina et il prévoit de « s’adonner de plus en plus au curling maintenant. »
Amical et extraverti, Chauveau passe la plupart de ses journées au Centre Brandt de Regina, même lorsqu’il n’est pas bénévole.
« Je suis au centre depuis le début du Brier. Je suis arrivé vendredi matin et je suis ici, peut-être pas du lever au coucher du soleil… mais je ne suis pas en poste maintenant, je suis arrivé à 9 h 30 et je ne travaille pas avant 18 h. Je vais juste traîner, parler à quelques-uns de ces nouveaux amis, regarder quelques matchs et peut-être voir si un autre bénévole a besoin d’aide. »
Son rôle est de répondre aux besoins des médias, notamment en transmettant les demandes d’entrevue aux joueurs lorsqu’ils quittent la glace après les matchs.
« Je me tiens donc juste à côté de l’endroit où ils vont quitter la glace. C’est à ce moment-là que vous avez les deux seules mauvaises secondes de la journée, lorsque vous devez demander à un gars qui vient de perdre de donner une entrevue. Mais ils sont très courtois. Vous voyez qu’ils sont de mauvaise humeur, mais ils sont très polis. »
Oui, il est allé au Patch Original 16, qu’il a trouvé un peu bruyant lorsque les groupes jouent, et oui, il regarde beaucoup de curling, à la recherche de trucs qui pourraient l’aider à améliorer son jeu.
« En général, des trucs classiques : le balayage, avoir la bonne vitesse, écouter le capitaine, ce genre de choses. C’est mon premier grand tournoi en personne et, sur place, on voit des angles qu’on ne voit pas à la télévision. Vous modélisez votre lancer… vous voyez des glissades, je pense que j’aime ça, ça ressemble à quelque chose que je pourrais essayer moi-même. »
Il emportera également avec lui de nombreux excellents souvenirs, y compris sa première journée.
« L’accueil que j’ai reçu de toutes les personnes que j’ai rencontrées, le fait d’arriver vendredi matin, d’enlever mes chaussures parce qu’on m’avait dit de ne pas marcher à l’intérieur avec les chaussures que je portais à l’extérieur, alors j’ai apporté une deuxième paire de chaussures, j’essayais de trouver mon chemin, je montais les escaliers et j’ai vu Brad Gushue placer ses lancers d’entraînement presque sur le bouton. Je me suis dit que j’étais vraiment ici, que c’était bien réel. »
Il quitte le Canada le 22 mars et sera de retour en France juste à temps pour un tournoi à Paris.
« J’atterris vendredi et le tournoi commence samedi matin. C’est dans mon club, je ne veux pas le rater parce que c’est le club où j’ai été initié au curling. »